Hommage à Max
MAX
La
première fois que je te vis
Je
sus que c’était toi.
Tu
trottais dans ce garage,
Déjà
indépendant des autres.
Tu
quittas ta maman
En
compagnie de Némo et de Léon.
Depuis
on ne s’était jamais séparés.
Les
joies, les défaites, les départs,
Les
arrivées des autres.
Tu
acceptas Pat, puis les filles,
Tu fis même de jolis bébés à Sarah.
Tu
me comprenais d’un regard,
Tu
anticipais mes joies et mes pleurs.
Tes
beaux yeux me suivaient sans cesse.
Épiant
mes faits et gestes.
Lorsque
l’angoisse me tenaillait
Tu
le savais et tu posais
Ta
grosse tête sur mes genoux.
Le
soir, tu faisais de gros câlins
Et
la nuit lorsque tu avais froid,
Tu
venais me gratter l’épaule
Avec
ta pate, pour que je te fasse
Un
e petite place dans mon lit.
Tu
te roulais en boule, tout petit,
Et
tu te rendormais sur mon épaule.
Et
les années passèrent.
Avec
les bagarres avec Pat,
Avec
les toux de l’hiver,
Avec
ton petit cœur fatigué,
Avec
ton œil qui se ferma,
Après
un coup de dent malencontreux.
Et
les derniers jours qui passèrent si vite.
Tu
fus vite malade, bien trop vite
Pour
que je me rendes compte.
Lorsque
je t’ai amené chez le docteur,
C’était
une fois parmi tant d’autres.
Pas
un instant je n’imaginai
Que
tu ne rentrerais pas avec moi..
Ce
soir-là je suis passée te voir.
Tu
étais si triste dans ta cage.
Mais
tu me regardais toujours
Avec
ton regard inoubliable.
Je
me suis assise près de toi,
Ta
grosse tête sur ma cuisse,
Et
je t’ai caressé en espérant
Te
communiquer ma force,
Toi
qui m’avait si souvent donné la tienne.
Je
t’ai beaucoup parlé
Et
je t’ai dit au revoir,
Même
si au fond de moi,
Je
pressentais que c’était un adieu.
Cette
nuit-là, à minuit et demie,
Tu
es venu pour la dernière fois,
Près
de mon lit,
Gratter
mon épaule,
Et me dire au revoir.
Margie